Des manifestations supranormales chez les peuples sauvages

Ernest Bozzano

Après une argumentation solidement fondée sur des études de cas irréfutables, l’auteur ne peut que constater que chez les peuples dits « sauvages », les manifestations supranormales sont identiques à celles obtenues par les médiums des sociétés « avancées ». L’opinion que ces phénomènes, quand ils ne résultent pas de tromperies délibérées, reposent sur des illusions, des expériences mal montées ou de fausses interprétations, est donc à réfuter totalement. Ce que l’on appelle « supranormal » est en réalité un champ d’action naturel partagé par tous les humains. Une base sûre pour une science encore à venir…
(Édition annotée, traduction corrigée.)

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Ayant confié mon intention à quelques amis indigènes, ceux-ci me supplièrent de n’en rien faire, en disant que j’y mourrais, et qu’ils seraient responsables de mon décès, puisqu’ils m’avaient indiqué remplacement du « sanctuaire ». On me conta que, peu d’années auparavant, deux Européens étaient trépassés au cours de leur tentative, et que d’autres encore avaient péri pour avoir provoqué de diverses manières la colère de Mbona. On me déclara enfin que les personnes bien intentionnées pouvaient en consulter l’esprit, en se le rendant propice par des présents. Je répondis à mes amis indigènes que je n’avais que peu à craindre, car, si Mbona était bon – comme ils le certifiaient – il ne me causerait aucun mal ; s’il était méchant, alors je ne comprenais pas pourquoi ils le vénéraient.

Je me mis en route vers l’endroit désigné. En arrivant à Nasanje, à quatorze milles environ de l’ « enceinte sacrée », je commençai à ressentir une étrange sensation de malaise général, une singulière douleur localisée à la nuque, et le vague sentiment qu’une créature invisible s’efforçait de me soumettre à son pouvoir. Employant toute la force de ma volonté, je parvins à me maîtriser, et finalement à triompher de cette influence ; mais j’en restai affaibli, tout en n’éprouvant plus aucun trouble, aucune douleur. En tout cas, je pensai que cette fois Mbona, ou son allié, avaient dû se trouver déçus de l’expérience.

Le lendemain, après avoir longuement exhorté et encouragé mes porteurs récalcitrants, je parvins à me remettre en chemin vers le bois sacré de Mbona.

Ernest Bozzano

Ernest Bozzano, 9 janvier 1862, Gênes – 24 juin 1943, Gênes.
Issu d’un milieu aisé, Ernest Bozzano a eu la chance de pouvoir se consacrer très tôt à la passion de sa vie : apprendre. Lecteur insatiable, il réduisit peu à peu son champ d’investigation jusqu’à ce qui allait devenir le coeur de sa recherche : la personnalité humaine. Après une vie entière d’expérimentations et de réflexions, il acheva son parcours convaincu de la prédominance du psychisme sur la matière et de la continuation de la vie après ce qu’on appelle la mort.

I. – Des manifestations supranormales chez les peuples sauvages

II. – Conclusion