Emmanuel de Swedenborg

Jacques Matter

La biographie de référence d’un des plus grands visionnaires de tous les temps.
L’exposition minutieuse de tous les aspects de la vie de ce personnage hors norme nous permet d’en apprécier la vraie grandeur.
Scientifique de haut niveau, il sut pourtant affronter et accepter la crise qui allait faire de lui un autre homme.
Savant autant qu’humain, ce texte constitue la référence incontournable, l’outil de découverte indispensable à qui souhaite approcher de plus près l’univers illuminant d’un prophète encore inégalé.
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ISBN : 978-2-38371-040-0
9782383710400 5,49 €
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Tuxen, qui habitait toujours Elseneur, informé que les vents contraires retenaient le Voyant à bord d’un bâtiment suédois, à quelques milles de sa résidence, se rendit aussitôt auprès de son ami, qu’il surprit dans l’état que voici :
« Je trouvai M. l’assesseur assis, en robe de chambre, les coudes sur la table, soutenant son visage tourné vers la porte, les yeux ouverts et très élevés. J’eus l’imprudence de lui parler sur-le-champ et de m’entretenir avec lui, exprimant la joie de le voir. Là-dessus il revint à lui (il sortait d’un ravissement, ou d’une extase, comme l’attestait son attitude), se leva avec une sorte de confusion, fit quelques pas en avant dans une incertitude visible, frappante, qui se lisait sur sa figure et dans ses mains [?]. Il s’en remit toutefois, me dit le bienvenu et me demanda d’où je venais. »

Bientôt le général le pria, au nom de sa famille, de l’honorer d’une visite. Il accepta, fit sa toilette avec la prestesse d’un jeune homme, et ayant dit au capitaine où il fallait l’avertir en cas de vents favorables, il accompagna son ami à Elseneur. Il passa quelques heures dans sa famille, annonça à madame de Tuxen, qui se plaignait de ses souffrances, qu’elle reprendrait dans quelques semaines la santé et la beauté qu’elle avait eues à l’âge de quinze ans [allusion à son prochain rajeunissement dans le monde spirituel], et lui dit qu’il avait souffert lui-même, il y avait une douzaine d’années, d’une faiblesse d’estomac qui ne lui avait permis de se nourrir que de café et de biscuit.

Jacques Matter

Petit-fils de Rodolphe de Salzmann, mais aussi docteur ès lettres et en théologie, professeur d’histoire, de philosophie, pasteur, inspecteur d’académie, inspecteur des bibliothèques publiques, conseiller honoraire de l’université, etc., Jacques Matter put laisser, malgré son intense activité professorale, universitaire et pastorale, une oeuvre abondante et de grande érudition, centrée sur la pédagogie, l’histoire et la philosophie. Son apport au patrimoine intellectuel français reste considérable.

Préface

Chapitre premier

L’enfance et l’adolescence. – La famille. – Le collège. – Les influences premières. – Les vues d’avenir.

Chapitre II

La phase littéraire. – L’université d’Upsal. – Le grade de docteur en philosophie. – Le séjour aux universités d’Oxford, d’Utrecht, de Paris et de Greifswald. – Les premiers écrits.

Chapitre III

La phase scientifique. – Les travaux sérieux. – L’entrée dans la carrière. – Les premiers services. – Conférences avec Charles XII – La belle Émerance. – Les lettres de noblesse. – La reine Ulrique Éléonore. – La morale et la politique de Swedenborg.

Chapitre IV

Voyages d’exploration en Suède, en Hollande et en Allemagne. – Nouvelles publications. – Théorie du magnétisme naturel. – La chaire de Celsius refusée. – Membre de l’Académie d’Upsal. – Relations avec le duc de Brunswick : la médaille d’or et la coupe d’argent. – Membre de l’Académie de Stockholm.

Chapitre V

Voyage d’Allemagne (et de Hongrie ?) – Nouvelles publications de Swedenborg. – L’Académie des sciences de Paris le traduit. – Membre de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. – Perfectionnements de l’exploitation métallurgique. – Voyages de Hollande et d’Angleterre.

Chapitre VI

Voyage de Swedenborg en Hollande, en Belgique, en France et en Italie. – Modification dans ses mœurs et dans ses opinions. – Son journal de voyage. – Son voyage à Amsterdam. – Ses nouvelles publications.

Chapitre VII

Voyage de Hollande. – Publication à la Haye. – Voyage d’Angleterre. – Publication à Londres. – L’événement extraordinaire, la vision de Londres. – Les adieux à la science. – La troisième phase, la phase religieuse.

Chapitre VIII

La théosophie du dix-huitième siècle, ou les analogies contemporaines. – Mademoiselle Bourignon de Porte et Poiret. – Madame Guyon de la Mothe et Fénelon. – Mademoiselle de Callenberg et M. de Saint-Georges de Marsay. – Le comte de Fleischbein et le château de Hayn. – Madame la comtesse de Lacroix et Saint-Martin. – L’abbé Fournié et le comte d’Hauterive. – Les analogies antérieures. – Paracelse et J. Boehme. – Pordage et Jane Leade.

Chapitre IX

Ce qui distingue Swedenborg de ses prédécesseurs et de ses contemporains. – Les visions de l’abbé Fournié et les siennes. – Son état habituel. – Ses antipathies pour les mystiques. – Son rationalisme en religion, en morale et en politique.

Chapitre X

Swedenborg au service de sa mission, – Son voyage d’Angleterre en 1747. – Entrevue avec le général Tuxen. – Lettre du général. – Les trois années de transition. – Le journal spirituel. – Les soixante voyages dans les planètes. – Les personnages visités. – Les arcanes célestes. – Le système allégorique. – L’illumination. – Les visions.

Chapitre XI

Retour en Suède. – Exécution du comte Brahe et du baron Horn. – Entrevues avec le comte douze heures après sa mort. – La vision et le traité du jugement dernier : la destruction de la moderne Babylone et la nouvelle Jérusalem descendant du ciel. – Le traité du Cheval blanc. – Lettre de Swedenborg à l’Académie de Stockholm sur les hiéroglyphes de l’ancien monde. – Des terres de notre système solaire et de leurs habitants. – Les merveilles du ciel et de l’enfer.

Chapitre XII

La perception surnaturelle. – L’incendie de Stockholm vu à Gothenbourg. – La quittance de madame de Marteville. – Le voyant de Stockholm et le critique de Königsberg, ou les rêves d’un visionnaire appréciés par un métaphysicien. – Lettres de Kant à mademoiselle de Knobloch [Mme la baronne de Klingsporn].

Chapitre XIII