Mission de la France

La France vraie

Joseph-Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

Que l’assentiment du peuple à l’impôt fasse partie de la tradition française pourrait étonner aujourd’hui. C’est pourtant ce que révèle l’étude des cahiers des États généraux : la France s’est construite sur l’accord régulièrement renouvelé entre la loi politique des gouvernants et la loi sociale des gouvernés. Cette synarchie menait la nation vers son grand destin, jusqu’à ce que, après de longs tiraillements, l’absolutisme « de droit divin » de Louis XIV finisse par enterrer définitivement la voix d’en bas, semant ainsi, en toute logique, la graine fatale de 1789. Que la France renoue avec sa Tradition, celle du véritable christianisme originel, transmise par les Templiers, et elle retrouvera le vrai sens de sa Mission. Un exposé saisissant. (Édition annotée)

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ISBN : 978-2-38371-051-6
9782383710516 27,00 €
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Dans ce point de départ de toute une série sociale est contenue en germe une progression comparable à celle qui, sous l’influence des Templiers, a lié la Féodalité en Corps électoral, esquissé la Loi des Pouvoirs propres des gouvernés, en un mot, donné dans les États généraux la seule forme électorale possible où le Peuple puisse lui-même s’instruire, se régler, s’aider solidairement comme grand Électeur, cesser d’être en dualisme politique avec son propre État gouvernemental, et enfin préparer lui-même ses lois suivant ses besoins. La Constitution donnée dans le Chapitre XXI montre vers quel type scientifique de Peuple et de Nation, d’État social et d’État politique, de Synarchie des gouvernés et des gouvernants, ce mouvement organique nous ramène. Enfin la sanction exécutive des gouvernés réside, comme nous l’avons vu, non dans la Force armée qui ne doit appartenir en propre qu’à l’État politique et gouvernemental, mais dans la Force économique qui sustente et supporte tout le reste. Faute d’exister en corps solidaire dans l’Électorat, celle-ci s’épuise comme source d’impôts, à mesure que la fatalité inhérente à l’État exclusivement gouvernemental augmente les budgets et la dette publique. Cet épuisement et cette augmentation ne peuvent pas s’arrêter, à moins que la Loi sociale ne rentre en jeu comme Pouvoir de médiation économique tout d’abord. Et si elle ne rentre point en jeu pour opérer cette médiation, on peut s’attendre à tout en fait d’accident et de catastrophe, comme nous l’avons déjà prouvé, et cela sous quelque étiquette républicaine ou monarchiste que ce soit.

Joseph-Alexandre Saint-Yves d'Alveydre

Joseph Alexandre Saint-Yves d’Alveydre, 26 mars 1842, Paris – 5 février 1909, Pau.
La vie d’Alexandre Saint-Yves, plus tard marquis d’Alveydre, commença par la rébellion. Mais après un séjour à la colonie agricole de Mettray, fondée par Frédéric-Auguste Demetz (1796-1873), il trouva sa voie et se lança dans l’étude. Son parcours éclectique le mena de l’armée à la médecine, de l’économie à la musique et aux langues orientales, entre autres. Son mariage en 1877 lui ayant apporté la sécurité financière, il put se consacrer à l’écriture et fit paraître une vingtaine d’ouvrages sur les sujets les plus variés. Ami de Gérard d’Encausse (alias Papus), grand admirateur de Fabre d’Olivet, il n’adhéra cependant à aucun mouvement spiritualiste, trop conscient de la portée universelle de son oeuvre. Ses travaux nourrirent pourtant les grands courants ésotéristes encore longtemps après sa disparition. L’ampleur et la profondeur de son oeuvre sont en cruel contraste avec l’oubli dont il souffre aujourd’hui.

Préface
Pro domo – Chapitre premier
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Chapitre V
Pro patria – CHAPITRE I
CHAPITRE II
CHAPITRE III
CHAPITRE IV
CHAPITRE V
CHAPITRE VI
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
CHAPITRE XI
CHAPITRE XII
CHAPITRE XIII
CHAPITRE XIV
CHAPITRE XV
CHAPITRE XVI
CHAPITRE XVII
CHAPITRE XVIII
CHAPITRE XIX
CHAPITRE XX
CHAPITRE XXI
CHAPITRE XXII
Conclusion